Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les arts divinatoires à notre époque
Les arts divinatoires à notre époque
Publicité
Archives
19 octobre 2022

Les prophéties de Jean XXIII : le destin de l'Église de Rome

 

Les prophéties de Jean XXIII

Introduction et prophéties sur l’Église de Rome

 

Le contexte sulfureux de la découverte des prophéties par Pier Carpi

En 1976, Pier Carpi, un écrivain italien, publie Les Prophéties du pape Jean XIII, faisant précéder cette publication d’une présentation rocambolesque des circonstances par lesquelles il a eu possession de ce texte. Il aurait eu, un soir, au pied de la forteresse de Saint Léon-de-Metefeltro où il résidait, la visite d’un homme âgé, initié dans la lignée libre de Christian Rosenkreutz et qui lui aurait remis ces fameuses prophéties de Jean XXIII avant que ce dernier ne soit pape, et qui les a produites lors d’une initiation secrète « au sein des cénacles ésotériques et initiatiques de l’islam ». Angelo Roncalli, qui prit le nom de Jean XXIII en devenant pape, aurait alors prononcé ces prophéties en 1935, lors de trois cérémonies dans le temple où il aurait été initié où ses visions ont été retranscrites.

Le mystère qui entoure ces prophéties et le goût que manifestement possède Pier Carpi pour les sociétés secrètes ne doit pas nous empêcher d’examiner les prédictions qu’on y trouve, particulièrement celles qui concernent des événements postérieurs à la première publication des Prophéties. 

Le Pape Jean XXIII

Jean XXIII est le 261e pape de l’Église de Rome, élu en 1958. C’est lui qui convoqua le IIe concile œcuménique du Vatican, connu sous le nom de Vatican II où l’Église a engagé les réformes dont elle avait besoin pour entrer dans la modernité. Béatifié en 2000 par Jean Paul II, il a été canonisé par le pape actuel, le pape François. Surnommé « il Papa Buono » : le gentil pape, était connu pour ses capacités diplomatiques, sa proximité avec les communautés de prêtres-ouvriers qui se développaient en France, son intérêt pour la question sociale. Il renoue diplomatiquement avec l’URSS et met en avant l’importance des droits universels de l’être humain. En 1959, il prend la décision d’une réforme majeure de l’Église en convoquant le deuxième concile du Vatican ce qui met la curie dans une grande inquiétude.  La culture d’une plus grande tolérance à l’égard des autres religions est l’un de ses buts. En 1963, il publie une encyclique qui fera office de testament spirituel où est clairement évoquée comme but suprême la paix sur Terre (Pacem in terris). Elle s’adresse bien sûr aux catholiques, mais aussi « à tous les êtres humains de bonne volonté ». Il invite les États à soumettre les relations internationales à la loi morale. Il décède en 1963.

La réputation de Jean XIII en ce qui concerne son lien aux francs-maçons et autres sociétés secrètes semble surtout le fait de catholiques intégristes, ce qui fait que les prophéties que publia en son nom Pier Carpi sont très clairement soumises à caution. Cependant, la première édition de ces prophéties sous le nom d’auteur de Pier Carpi date de 1976. Or, les prophéties qui s’y trouvent vont bien au-delà de cette date, et c’est ce qui m’a intéressée.

Il faut, enfin, savoir que les prophéties publiées par Pier Capri seraient en réalité, un cinquième de l’ensemble des prophéties qu’aurait faites Jean XXIII. 

 Les deux types de prophéties 

Ces prophéties sont rangées en deux catégories, il y a d’abord les prophéties qui concernent l’Église de Rome, au nombre de 11. Puis suivent des prophéties nationales et internationales, plus nombreuses, et dont certaines concernent des événements futurs. Ce sont celles-ci qui m’intéressent tout particulièrement dans le cadre de cette étude des arts divinatoires.

Je vous propose, ici, de découvrir certaines des prédictions de Jean XXIII telles que Pier Carpi les a restituées, celles qui concernent la religion catholique, et le destin de l’Église de Rome.

Les prédictions qui concernent l’Église et le destin spirituel de l’humanité

-       Les prophéties démarrent avec une présentation de Pie XII qui annonce son rôle de protecteur dans la Seconde Guerre mondiale, alors même qu’il lui a été beaucoup reproché d’avoir insuffisamment condamné le nazisme : « Au milieu des nuages, les plus sombres, se lèvera la colombe choisie, le douzième Pie au profil de métal. (PIE XII élu en 1939) Seule paix dans la guerre, seule prière au milieu des cris, par les loups de la croix usurpée ».

Puis « Le vicaire sera injustement accusé pour son silence, pour son encouragement à la prudence qui sauva le monde ».

De fait, le monde entier est scandalisé par le fait que Pie XII qui avait été élu pour ses qualités de diplomate n’a pas fermement condamné le nazisme. A-t-il été un pape compromis ? 

-       La réhabilitation future de Pie XII est annoncée par le prophète [ cette réhabilitation est récente, même si les polémiques continuent] : « Les lettres de Barcelone parleront un jour d’un silence chargé d’action et le douzième sera saint et plus saint que lui jamais on ne verra ».

On sait désormais que si Pie XII a peu condamné le nazisme, c’était pour éviter la persécution des catholiques en Allemagne et dans les pays occupés, et que cela ne l’a pas empêché de créer puis de participer à des réseaux de protection et d’exfiltration des juifs persécutés. 

-       La position très dure de Pie XII à l’égard du communisme d’après-guerre et de l’URSS : « Le mal avait trois têtes, la première tomba. Vint la seconde et le Père la frappa avec le mot, plus fort que l’épée ». Le premier mal, dans cette prédiction (la IIIe), c’est le nazisme. Le second, c’est le soviétisme. Ailleurs, les prédictions parlent aussi d’un autre mal qui est l’idéologie capitaliste.

-       Le troisième mal : probablement la pédophilie et les liens qui existent entre l’Eglise et la mafia et qui aurait causé la mort suspecte de Jean Paul I : « La troisième [tête du mal] était dans le sein de la Mère depuis toujours, ennemie de la Mère et du Père »

-       Le mouvement des prêtres ouvriers en France et l’intolérance de l’Église de Rome à leur égard : « Les fils de Saint Joseph le besogneux ne pourront pas parler et ne seront pas compris. Il est trop tôt d’autres viendront et ils devront se taire » [Joseph est le père de Jésus, charpentier de métier]

-       La propre élection papale de Jean XXIII et Vatican II : « Puis arrivera Père l’inattendu, fils des champs et des eaux. (…) Et dans les papiers du Père mort il trouvera le projet pour rassembler les bergers et parler au troupeau. Il osera l’inosé », c’est-à-dire faire entrer l’Église de Rome dans la modernité avec Vatican II. On sait que ce Pape était fils de paysan. 

-       L’arrivée de Jean-Paul II, qui est postérieure à la publication des Prophéties par Pier Carpi, son impact sur la jeunesse catholique, l’importance qu’il accorde au culte marial et la consécration du monde au cœur immaculé de Marie  : « Béni, béni, béni. /Ce seront les jeunes qui t’acclameront, nouveau Pape d’une Église qui sourit. (…) Vierge Marie Proche. Vierge Marie qui fut sacrifiée. Dans ses paroles tu trouveras le chemin, béni, béni, béni. (…) Quand tu divulgueras la parole de Marie la Très Sainte, ton unique blessure se fermera. La Mère de l’Église sera Mère du monde. Ange tu seras dit, béni. »

On comprend qu’il y a là, la prédiction de l’attentat perpétré contre Jean Paul II. Ce dernier a beaucoup joué dans la chute de l’URSS et même si on ignore encore qui a commandité cet attentat, il est probable que le KGB était derrière. Cependant, Jean Paul II n’a pu entreprendre ses nombreux périples et son activité très militante sur le plan politique qu’en laissant derrière les fagots la grande corruption de la curie et de la banque du Vatican. Il a aussi laissé de côté toute la question de la pédophilie dans l’Eglise et c’est son successeur qui a dû s’y coller, mais à contre courant d’une terrible curie romaine qui n’entendait pas perdre ses avantages et affronter la justice des hommes. 

-       L’existence de deux papes en exercice qui est elle aussi très postérieure à la publication du livre des prophéties de Jean XXIII : Benoit XVI et François, mais il est aussi prévu, ce qui n’est pas arrivé encore, une Église sans pape  : « Deux frères et personne ne sera le vrai Père. La Mère sera veuve » [L’Église est désignée sous le terme de « Mère », et le pape de « Père »]. Dans ce passage, on a l’impression d’une condamnation des deux papes, en raison d’une incompétence, ou d’une rivalité qui laisse l’Église sans guide. Pourtant les deux papes qui suivent Jean Paul II sont de grands papes au sens où ils vont s’efforcer de redresser le Vatican et l’Église dans ses erreurs, ses compromissions avec la mafia, ses déviances. 

Dans la prédiction suivante, d’ailleurs, il y a l’éloge de Benoit XVI : « Ton règne sera grand et bref. Père, il sera bref mais il te mènera loin, dans la lointaine terre où tu es né et où tu seras enseveli. A Rome ils ne voudront pas te donner. Et il y aura un autre Père, avant que tu sois enseveli, pour prier loin pour toi, pour les blessures de la Mère. »

Benoit XVI a démissionné pour entraîner la démission de la curie corrompue qui ligotait ses actions. Sa démission a quelque chose d’héroïque. Je vous invite à voir ce documentaire pour comprendre toutes les difficultés auxquelles les deux derniers papes furent confrontés. 

https://www.youtube.com/watch?v=IgmUt-gAH0A

Les dernières prédictions sur l’Église de Rome  concernent notre époque et sont assez effrayantes, même si tout finit par s’arranger

-       Il y a d’abord l’annonce d’une opposition entre « les frères d’Orient et d’Occident » qui « se tueront et dans l’assaut tueront leurs enfants ». De ce fait, « Mikail et Jean descendront sur Terre ». Mikail, c’est l’archange Michel, ange guerrier qui combat les puissances maléfiques. C’est sans doute un symbole de la guerre entre ces frères d’Orient et d’Occident. Jean, c’est l’apôtre de l’Apocalypse, ce qui n’est pas plus rassurant.

Ce qui me frappe dans cette prédiction qui concerne notre époque, c’est ce mot de « frère ». Dans les Prophéties, ce mot désigne souvent les prêtres, parce qu’ils sont tous fils de la même Mère, l’Église de Rome. On pourrait imaginer que la prophétie parle d’un affrontement entre l’Église d’Orient, les orthodoxes, et celle d’Occident, c’est-à-dire les catholiques. Mais l’actualité me conduit vers une autre piste : les journalistes et spécialistes qui parlent de la guerre en Ukraine ne cessent de nous parler d’une guerre fratricide entre les Ukrainiens et les Russes. Les Ukrainiens sont à l’ouest, ce que symbolise l’Occident. Les Russes à l’Est, à l’Orient. Et on peut aussi voir un affrontement entre l’Occident qui est derrière l’Ukraine et la Russie orthodoxe, orientale donc. La prophétie serait donc exactement en relation avec notre époque. 

-       Quelqu’un du côté de l’Orient causera de grandes peurs : « le grand frère d’Orient fera trembler le monde par la croix renversée sans les lis ». S’agit-il de Vladimir Poutine et de la Russie ? La croix sans les lis renvoie selon moi à la religion chrétienne mais elle n’accompagne pas le pouvoir politique légitime (le lys est la fleur de la royauté légitime).  « Le grand frère d’Orient qui fera trembler le monde » me fait penser au grand Roi d’effrayeur de Nostradamus. Nul doute que la menace d’une attaque nucléaire et d’une généralisation du conflit Ukraine-Russie dans le monde est source de grandes inquiétudes, c’est la survie de l’humanité qui est en jeu là. 

-       La prophétie annonce la mort du « nouveau père » sans doute sous la forme d’un attentat parce que ce père veut parler à ce « grand frère d’Orient » si effrayant, il y perdra la vie : « Le nouveau Père ira vers lui mais laissera la Mère orpheline ». S’agit-il du Pape François ou de son successeur ? Sa mort ne sera pas utile au tyran, car « ses paroles de vraie science » délivrera le monde des armes, ce qui signifie que le pontificat de ce père de l’Eglise aura une influence extrêmement positive sur l’humanité. 

-       L’Europe qui a joui d’une très longue période de paix a oublié ses erreurs passées, et dès lors, on en conclut qu’elle est prête à en commettre d’autres où seront impliquées les trois monothéismes : « La longue paix fera oublier les erreurs passées. (…) S’affronteront croissant de lune, étoile et croix. » La Lune est le symbole de la religion musulmane, l’étoile à six branche, celle des juifs, et la croix celle des chrétiens. 

-    La prophétie annonce alors les actions des fanatiques et de la violence, des problèmes d’approvisionnement alimentaire, de la famine donc, et des pandémies : « Quelqu’un brandira la croix noire. Des vallées du Prince viendront les chevaliers aveugles. Derrière eux, les corbeaux de la faim, de la famine, de la peste. »

Je ne sais pas ce qu’est cette croix noire, mais le noir est la couleur incontestable de l’État islamique et de son fanatisme. 

Mais il n’y aura plus de pape, plus de protection : «  Où croyez-vous fuir, maintenant que vous avez détruit les églises et tué le dernier Père ? »

Pour Jean XXIII, le salut est cependant possible et même promis. Il est de nature spirituelle.

- Il vient d’abord du culte retrouvé de la Mère divine qui renaît et permet de sauver l’humanité qui redécouvre la nature : « éclatera le règne béni de la Très Sainte Vierge./ Écoutez ses paroles. (…) La terre détruira le ciment et de terre sera, Reine, ta nouvelle Église. Et sur la terre de blé, pour la faim de tes peuples, fleur sur son nouvel autel. »

On voit dans cette prédiction un énorme tournant écologique dans la relation de l’humanité au monde : plus de ciment, on stoppe donc les constructions, l’urbanisation. On revient à la terre. La Nouvelle Église, celle qui va réunir toute l’humanité dans une spiritualité ouverte qui me fait penser à l’Atout XVI, est une spiritualité en lien avec la Nature, avec la Terre-Mère, avec les anciennes religions païennes qui liaient Nature et Mère divine. 

-  Il y a ensuite « le signe de Jean » et « la lumière qui vient encore de l’Occident », lumière qui est dite « dernière lumière avant l’éternelle, inconnue ».

Je ne sais pas ce qu’est le signe de Jean. Je vous laisse proposer vos interprétations. Notons simplement que Jean n’est pas seulement l’auteur de l’Apocalypse, ce prénom renvoie à l’évangéliste; celui par lequel l’écriture des Évangiles atteint son sommet spirituel.

J‘ai eu les éclairage d’une d’entre les lecteurs de ce blog, qui m’a rappelé que Jean était désigné, avec son frère, sous le nom de « Boanerges », les « fils du tonnerre » en grec. Surnom donné par Jésus à Jean et à son frère Jacques, fils de Zébédée, tant leur zèle était ardent. Le signe de Jean est peut-être une aurore boréale. C’est l’Occident qui, avant la Lumière divine, éternelle, inconnue encore, éclaire le monde. 

-  Il y a donc une révélation qui réveille la spiritualité dans l’humanité entière, qui est au coeur de toutes les religions et conduit à  l’exultation de l’humanité entière. 

« Avant l’ultime lumière, les pasteurs auront reconnu le signe. Et l’Église aura beaucoup de Pères, tous frères. De la terre et des eaux sortiront des cathédrales et des temples pour les saints anciens et les saints nouveaux, au nom éternel. Mais il est déjà l’heure des saints. Tous parleront la même langue. Et la parleront pour prier la Vierge et le Sauveur. Le règne de Dieu arrive sur terre, sa cité se dresse même pour qui ne l’a pas voulu. »

Sur cette révélation nouvelle, les prophéties sur l’Église ne disent seulement que « la Vérité sera plus simple que tous l’ont dit, que tous l’ont écrit ». Si la paix règne alors pour toujours, c’est que l’humanité a dépassé le caractère communautaristes des religions sont dépassés : « tous parlent la même langue » signifie que sur l’essentiel, sur ce qui fait la spiritualité de l’humanité, les êtres humains ont atteint un accord sur l’essentiel. La Cité de Dieu, la Jérusalem céleste, le Kalifa universel, etc. s’est définitivement instauré, non parce qu’une seule religion a détruit toutes les autres, mais parce que la diversité des religions n’empêche pas l’accord sur l’essentiel. Au sein de cet essentiel, une place particulière est faite à la Reine du Ciel qui, pour les catholiques s’appellent Marie, mais qui existaient sous de multiples noms dans l’Antiquité : Isis, Diane, Demeter, etc. Et au personnage de Jésus de Nazareth et à son enseignement, fondé sur l’amour du prochain, quelle que soit sa nationalité, et sa culture religieuse. 

Plus loin, dans les prophéties nationales et internationales, un rôle particulier est donné à l’hermétisme, cette philosophie et tradition spirituelle d’Alexandrie qui est dite « Terre du Concile du monde » où se « rassemblent ceux qui croient en l’homme ». En comprenant que toutes les religions sont des expressions culturelles particulières d’un même message fraternel que diffusait déjà l’hermétisme dans l’Antiquité, il n’y aura plus de divisions entre les religions. L’Église une sera ouverte, tolérante ; elle ne sera plus catholique au sens étroit, mais au sens premier, d’universalité. La Terre entière sera dès lors cette cathédrale ouverte vers le Ciel et ses bénédictions; c’est ce qu’incarne l’Atout XVI : La Maison Dieu, la Terre entière devenue la maison de la Divinité Une. 

Cette destinée spirituelle de l’humanité est datée : 2033 : «  Notre Père, qui es aux cieux, que ton règne arrive. Ta volonté est faite, au ciel et sur la terre. Il y a vingt siècles Plus l’âge du Sauveur. Amen »

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité